sans laisse

Les Etats-Unis, un grand pays, fait de contrastes.



Je reviens encore une fois à cet article "toutou".




Certaines mamans protègent leurs enfants en leur mettant une laisse avec ou sans sac à dos nounours (j'en ai vu pas mal en version harnais comme chez nous les derniers temps).



Certaines autres ne jettent même pas un oeil à leur progéniture.

Ben, pourquoi tu dis ça ??

        -Un exemple, anecdote, mais assez représentative :

L'autre jour, Clément et moi sommes allés au lac des canards pour leur donner du pain.

Mais nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée et nous avons été rejoints par une maman et ses deux petites filles, disons 2 ans et 3 ans et demi .  

Elle arrivaient avec du pain américain, tout mou, genre pain de mie, un bonheur pour les canards.

Et des portions de fast-food de chez Bojangle's (famous chicken'n biscuits). 10 heures et demi le matin...

Alors, les trois nanas se sont assises sur un banc. Et la maman a commencé à manger son hamburger tranquillou pendant que les fillettes nourrissaient les bêtes, le sachet de pain dans la main.

Les canards, les oies et je-ne-sais-pas-quelle-espèce-sauvage-marron-qui-vole s'approchaient de plus en plus jusqu'à se servir dans les menottes directement :
 

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Cela me faisait une peur de voir ces petites dans cette situation.

En France, on  dit toujours aux enfants de se méfier de ce genre d'animaux mais là... rien.

Évidemment, ça n'a pas loupé ! Les gamines se sont fait mordre toutes les deux, chacune à son tour, et plusieurs fois...

Elles ont pleuré, surtout la petite, qui s'est blottie contre sa maman et ses frites.

Et que faisait la maman pendant que ses filles se faisaient attaquer, outre s'empiffrer ?
Je vous le donne en mille, que faisait-elle ?

Elle disait "attention, reculez-vous, c'est dangereux !" ??? Non, pas du tout.

A chaque fois qu'une petite se faisait pincer, elle faisait quoi ? Elle éclatait de rire !!

Ensuite, fini de rigoler, la maman a eu un coup de fil (heureusement, elle avait fini son menu géant) :

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Un vent de liberté, les deux fillettes se sont mises à courir après les volailles (pas très sympa) un peu comme pour leur faire peur, ça les amusait beaucoup, mais le problème c'est qu'elles couraient vraiment tout au bord de l'eau...

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Ouh, mais la maman était bien trop occupée pour observer tous ces détails-là... 
Bon, finalement, les gamines ne se sont pas noyées.

Et elles ont fini par venir manger leur graillon,

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pieds nus (je dis pieds nus car, s'il est généralement difficile, voire impossible, de trouver une crotte de chien aux Etats-Unis, venez au lac des canards, là, on n'en manque pas), donc pieds nus, debout, et la maman toujours au téléphone...

L'éducation à l'américaine, on aime ou on n'aime pas...

Comments

[claudine]

je me souviens très bien de cet épisode du capuchon... tu as de qui tenir, je ne sais pas si je regrette...bises. claudine.

[nadine]

Il y a des avantages et des inconvénients à être sur leurs dos comme ça...

[claudine]

je n'ai pas encore oser aller "voir" la chanson de linda que je ne connais pas, j'irai un jour .... heureusement je n'ai pas peur pour julien et clément grâce à toi nadine, bises. claudine.

[nadine]

Cette chanson donne la chair de poule car le texte est clair et dur et c'est une réalité qui arrive bien trop souvent, des enfants qui se noyent à mort, mais je n'imagine pas ce genre d'accident dans mon histoire, plutôt des gamines mouillées et pleines de terre rouge, car le bord est peu profond et il y a du monde autour...
Ça me rappelle une fois où nous sommes allés au jardin Lecoq quand Julien avait presque 3 ans avec vous et les parents d'Arnaud et Julien s'approchait du bord pour voir les canards, et son papa le tenait par son capuchon (c'est tout Arnaud, ça) et tu ne trouvais pas ça suffisant pour le retenir... (tu te souviens ?) ; on craint plus la peur et le froid que vraiment la noyade dans ces cas-là. 
C'est vrai que mes enfants risquent moins que ces petites filles de mon article car je ne les lâche pas d'une semelle et je suis tout le temps sur leur dos "fais comme ci", 'fais pas ça", "non", "attention", un peu pénible, mais c'est long à changer à mon âge !!!

[Elodie]

Non non Nadine, je te prie de m'excuser, ce n'est pas ton article qui me fait froid dans le dos :) C'est la réaction de la maman. Je suis désolée si je me suis mal exprimée. En fait dans ma tête en lisant l'article je me suis imaginée le pire pour les petites filles, un accident est si vite arrivé. Je ne sais pas si c'est moi qui suis terriblement angoissée à propos de ce genre de trucs ou simplement qu'il est normal pour une maman d'avoir peur pour son enfant dès qu'il est proche d'une surface remplie d'eau (pourtant j'adore l'eau). Je t'ai mis la chanson de Lynda pour te montrer en fait à quoi cette négligence me faisait penser.

[nadine]

Je sais très bien ce que tu veux dire et je te dis que, maintenant que j'ai lu cette chanson, je pense exactement comme toi.
En fait, les petites de mon histoire ne risquaient pas de se noyer car j'étais là pour surveiller !!!
Quand on est maman, tout devient bien plus angoissant, on se méfie de tout, c'est un nouveau sentiment.

[claudine]

c'est fou la différence entre eux et nous ... cool la mère ou inconsciente ??  le" repas" , c'était midi en avance ou petit-déj en retard ??? ils doivent te trouver bizarre ?? bises. claudine.

[nadine]

Il y a peut-être des mères comme ça chez nous mais ça choque. Ici, c'est la norme, les enfants sont autonomes. Et Julien a fait un bond là-dessus cette année, et moi aussi, alors que je ne le lâchais pas d'une basket avant d'arriver ici, simplement car c'est un mode de vie, les copains sont comme ça, tout le monde est comme ça.
Ah, oui, ça c'est sûr, on doit passer pour des farfelus, même parfois sans s'en rendre compte, rien qu'avec mon histoire de "pas de goûter" à la church, il fallait voir les yeux ronds ; déjà dans son propre pays, d'une région à l'autre ou d'une famille à l'autre.
Mais les Etats-Unis sont à la fois un pays "comme le nôtre", les gens disent que l'adaptation est facile pour les choses courantes, et à la fois très différent, c'est un autre continent, c'est une autre histoire...
Euh, pour l'heure du repas, c'est une question qu'on se pose très souvent avec eux, omelette et steack au lever, bretzels à 9 heures du matin, hamburger à 11 heures, pizza ou barbecue à 5 heures de l'après-midi, restau à 18 heures, on se rend compte qu'ils mangent sans horaires finalement, ou avec des horaires difficiles à comprendre.

[Elodie]

Ce que tu nous racontes me fait froid dans le dos...Ca me rappelle une chanson de Lynda lemay nommée les canards, je te laisse le lien si jamais mais elle est vraiment démoralisante (j'adore Lynda Lemay mais celle là je peux pas l'écouter elle m'angoisse terriblement). http://www.paroles.net/chansons/36351.htm Je me demande ce qu'ils pensent de nous qui sommes angoissées dans de telles situations

[nadine]

Je ne trouvais pas que mon article faisait froid dans le dos, je le trouvais assez léger, juste de quoi sourire, tant que c'est les autres !!!
Mais quand je lis le texte de Lynda, je comprends que tu aies froid dans le dos, je n'aurais jamais pu écrire ça si j'avais connu cette chanson avant et ayant vu cette scène, tant de similitudes, le lac, les canards, la petite fille. D'ailleurs, je trouve ça déplacé maintenant.
A la piscine, c'est un peu le même topo : les enfants y vont seuls dès 6 ans (peut-être même avant) en maillot de bain, serviette et tongs dans la rue, ou bien les parents laissent les enfants jouer sans surveillance pendant qu'ils bronzent ou discutent sous prétexte que la piscine est surveillée (par un étudiant, seul pour plus de 100 personnes). En plus, les enfants ici ne portent pas de bouée, dès l'âge de 4 ans ou 4 ans et demi, ils nagent sous l'eau ou en petit chien n'importe où dans la piscine !